dimanche 25 mars 2012

244. Les larmes de Toulouse et Montauban



Petite délinquance
Une enfance tellement classique dédiée aux petites combines et aux familles d’accueil
Dans la France où les raisons de vivre se multiplient en dehors de la République
Les aviations de Charles Lindbergh propulsant l’aéropostale des idées de l’eskatos
Un panier garni explosant avec l’appétit d’un commanditaire restant bouche bée

Endoctrinement
Faisant ses classes entre Seysses et Saint-Sulpice avec des imams comme codétenus
Les pauvretés aguerries au principe de la Realpolitik, loin des riches lettrés de faïence,
Un parcours de menus larcins et de médiocrités que partagent les uns et les autres
Une conduite sans permis lui donnant le permis d’une conduite toute-puissante

Géopolitique
L’Inde et le Pakistan ont généré trois millions de morts après la partition de 1947
Al-Qaeda recrutant des partisans sur le trottoir des mouroirs du quartier incendiaire
Des fidèles sans cause qu’une vague Palestine dans le prieuré d’une chambre de combustion
Un déménagement en Afghanistan pour lutter contre l’OTAN et ses spectres agissants

Passage à l’acte
Scooter à bride abattue et échappements sur l’asphalte en direction d’un premier rendez-vous
Deux actions terroristes au Colt et Mini-Uzi qui lèvent les chargeurs sur la nuque militaire
Trois morts à bout portant touchant le caniveau à cause de cette fatalité bestiale qui émeut
En Midi-Pyrénées où Sud-Ouest pourra titrer la Une nationale qui cafarde des rotatives

Une minute de silence
Armé d’un TMax et d’une caméra GoPro, l’assassinat d’une famille juive dans son enceinte
Une fillette par les cheveux, du parabellum pour ses neuf ans, avant le retour en Terre sainte
Les corps finissant toujours à l’horizontal après le souffle nouveau qu’apporte l’islamisme
Faisant taire la politique et unifiant de poncifs un peuple soudé l’espace d’un jour chaud

Question de transpondeur
Les minutes révèlent une chromatographie de la causalité qui s’appuie sur IP et les traceurs
Fliqués sur Google et généreux dans l’effort, Mohamed Merah (1988-2012), un people
Un carrossier suicidé par police interposée, les armes à la main, la misère dans son péché
Un bras cassé dézingué par les Pieds nickelés de la PJ aux ordres de la France du XIXe

Téléréalité
Une centaine d’arquebusiers du RAID, matelassés et cagoulés par l’adrénaline
Des mains sur le ceinturon, attendant les ordres et contrordres de l’opinion publique
Le droit d’intervenir, « vivant », les interrogatoires prenant le salon des commissariats
Un rat dans une baignoire s’extrayant d’un FPS pour canarder d’un corps devenu damier

300 cartouches
Criblés d’impacts, sans gaz lacrymogène, le spectacle de cette incapacité est désolant
Dans les quartiers pourris de la ville rose du Mirail où les faunes sont coupées d’électricité
Les hordes de car-régie faisant les antennes relai d’une merveille de la surveillance
La loi de 1981 et la peur de l’intervention judiciarisant le protocole policier

Récupération
Il ne restera rien de cette écume qu’une page dans les annales de Paris Match
Le terrible vent des déjà-vus ayant annoncé la prise d’effet d’un terrorisme militaire
Autre chose que les bombes de Saint-Germain ou que les kamikazes de Palestine
Un si grand événement national générant si peu de pensée journaliste lors des débats