mardi 5 avril 2011

65. Le chant du cygne sifflote lors d’une longue tractation


En ce mardi 5 avril 2011 les foudres descendent des gazelles du ciel hélitreuillées par l’adoubement
Des sphères onusiennes qui accordent à la précipitation des élections de décembre 2010 une conclusion
Quand interviennent quatre hélicoptères de la force Licorne après le bombardement du quartier de Cocody
Soutien international à un fonctionnaire de l’ONU dirigeant sur le terrain des lagunes un changement de cap


Les Forces Armées bombardent le palais présidentiel lors d’une offensive poussive des forces pro-Ouattara
Trois mois de marasme abrégés lors d’un poisson d’avril des forces du Conseil de Sécurité qui s’éveillent
Après un premier entraînement sur les rivages méditerranéens où d’autres tyrans tirent la corde puis le rideau
Les loyalistes républicains ayant le vent occidental en poupe, gonflés par la pensée unique de l’opinion courante


Au moment où l’on voit dans la couleur sang les deux partis nourrir leur verve, Caritas et la Croix-Rouge dénoncent
Le massacre de Duékoué où les deux camps se sont partagé le gâteau d’un charnier estimé entre 152 et 1 000 parts
Les militaires officiels voyant dans les civils décédés des miliciens de l’autre camp morts sous les tirs des machettes  
Le néo chef militaire Guillaume Soro changeant de veste en passant à l’ennemi pour beurrer les massacres levants


Les résolutions 1973 et 1975 complètent leurs aïeules avec une volonté affichée de défendre les populations civiles
Prétextes naturels à l’intervention armée des pays utilisant le droit du jour pour mettre les pieds dans un plat en feu
Quand la filière des réseaux sert de combustibles à charbon pour alimenter les vieilles logiques du piston en culasse
Un parterre d’embonpoint levant sa bidasse avec difficulté derrière les ventilateurs capricieux du droit international


L’intervention de l’ONUCI dirigé par le Coréen Choi Young-Jin depuis le 27 février 2004 complète l’arsenal
Qui s’épanche sur les installations de télécommunication d’un pays versé dans le noir de sa peau qui le démange
Quand les populations écoutent sous les tables les balles traçantes filer certains spots qui attirent les lucioles fluos
Pendant que les mitrailleuses lourdes déversent une géhenne généreuse au hasard des innocents tombés en ruine


Les défections nombreuses dans les rangs majeurs du Président sortant obligent Gbagbo à lever l’ancre
À entamer des tractations dans l’ombre de sa royauté écornée par les druides de ses pratiques marabouts
Tous les ponts de la lagune bloqués par des amoncèlements de cadavres qui disparaissent à la nuit tombée
Les morts levés par la poussière des Dieux que Ban Ki-moon dirige impartialement avec un sceptre d’Ottokar  

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