samedi 1 janvier 2011

1. L’affrontement sur une ligne de continuité


Les oppositions fabriquent les filigranes des combats inquisitoriaux de la foi
À partir de partis pris religieux, philosophiques ou ethniques le sang enrage
Dans une nouvelle topologie des jeux du cirque où le trident porte la toque
Fixant au sommet de sa conscience la kippa ou le turban des cultures exotiques

L’opposition débouche le siphon de la confrontation puis des violences armées
Derrière des siècles de pensée augustinienne ou d’exégèse coranique sur papyrus
Une modernité toujours coupable de travestir l’esprit des lois prises à la lettre
Toute chose égale par ailleurs dans la caisse en devises des diamantaires flamands

Les violences rapaces ont forgé un millénaire de culture libidinale et chevaleresque
Achevant sur son lit de mort une conscience du Bien prise sous les houles du pardon
Tous les pays passant sous les fourches caudines de l’opposition anti-impérialiste
Les vanités blessées d’appartenir au peuple qui se manifeste en rouge au soir de la lutte

Les sans-culottes ont ouvert le chemin de la réappropriation des soldes et prébendes
En maniant l’échafaud de la grande redistribution des richesses après un gel d’hiver
Succédant aux États-Généraux dont les cahiers de doléances inscrivaient une même cause
La révolution inhérente aux consciences bercées par les soubresauts de l’Apocalypse

L’équilibre bourgeois se traduit par une gestion continue des déséquilibres souffreteux  
Appartenant aux mesures à l’index de la critique et de la contre-critique acharnée
Des mêmes termes de l’Histoire palingénésique où le dauphin prend la place du roi
Dans un califat réunissant les couronnes du Saint-Empire romain germanique

L’égalité théorique de tous est issue de l’universalisme des droits de l’homme
Butant sur les consciences du divers qui préfèrent le combat à la résignation
Les disparités de richesses intramuros mettant à mal l’idée d’une fraternité
La protection des libertés individuelles nécessitant une législation de l’astreinte

Les zouaves brandissent l’oripeau d’une liberté absolue parce qu’elle fait un concept
Ils crachent sur les tombes nationales des idées de jadis en bafouant l’almanach
Utilisant les contraventions de leurs vanités pour brosser le fantôme d’un État-gendarme
Plastronnant devant des médias en caoutchouc qui recueillent un ruissèlement de la pensée

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