Les 50 milliards de dégâts causés par les inondations de 2010 ont effrité une terre gorgée d’eau
Surface poreuse du haut Pakistan glissant sous les nappes liquides de la déforestation agricole
Laissant en jachère les pâtures nues des fourrées montagnardes qui jouxtent le Cachemire
Un dégât des eaux dans la plomberie ravinant les rides ouvertes par un séisme scintillant à 7,4
Loin de la province de Karachi et du district fédéral d’Islamabad sorti des Mille et une nuits
Un nouveau désastre ravage la terre que le K2 regarde du haut de ses 8 611 mètres d’altitude
Colosse de marbre qui trône dans les recoins tibétains des sagesses bouddhiques contraintes à l’exil
Alors que des coulées de boue par ailleurs ensevelissent 700 morts époumonés du limon qui déloge
Les pluies diluviennes coulent des cieux et déforestent la terre abîmée
Dont les racines ne retiennent plus que des larmes évaporées de la paupière
Ainsi que les matières organiques des corps glissant sur un parterre de gouttes
Une coulée de boue au plus fort des désastres naturels après la relève du chaos
Après le séisme du Cachemire en 2005 et ses soixante-quatorze mille morts
Pour une patrie reconstruite sur les braises du cadavre de Benazir Bhutto
Assassinée après une rencontre préélectorale faisant une pré-éclampsie
Pour l’hydre nationale des pays pauvres accouchant d’un Islam polycéphale
C’est un deuil national depuis l’État de Rio de Janeiro qui ne sèche ses larmes
Tombant des nuances de bronze d’une palette brune des souffrances lactées
Crachats moisis de l’histoire effritant les plaques thrombotiques sur les plaies
Quelques sauvetages extrayant d’Hadès des macchabées tombées sur l’héliport
S’annoncent sous une aurore boréale des tempêtes cycloniques en Californie
Spectacle des torrents enfantés d’une grossesse en haute mer de la foudre
Qui permettra aux étoiles d’Hollywood de produire le remake d’Armageddon
À base de délires au forceps puisés dans les caissons hyperbares des prévisions météo
L’Histoire et son déluge surnagent dans les imaginaires avirons de la civilisation
L’homme mourant sur le parapet de ses promontoires où il étire son échine
La focale en plein zoom pour capter le premier tweet d’un suicide en direct
Dans l’univers hyperalcalin des métalloïdes de la nouvelle ère au césium du génie
Un type pendu ayant expiré son alphabet au-devant des amirautés de l’Histoire
Édenté par la Providence thaumaturge qui rappelle ses fidèles procréateurs
Au Baloutchistan frappé par les morsures qui s’emparent des caniveaux de l’express
Couvercles vers les caves de la terre où l’homme rejoint des organismes piézophiles
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire