Le combat pour la légalisation du cannabis remonte à la guerre beatnik de l’opium
À Amsterdam et Oakland le chanvre a conquis ses galons et son droit de cité à table
Afin que des poivrots vieux hippies déroulent leur joint après le café des digestifs de poire
Dans une forme très libertaire où les vanités se complaisent dans leurs amphétamines
De l’aveu des bâtisseurs de plantations offshores dans une Californie ensoleillée d’extase de pectines
La légalisation pour raison médicale n’est qu’un pis-aller servant à introduire une canette de Red Bull
Dans les paddocks bitumeux qui roulent au kérosène survitaminé au dialkyldithiophosphate de zinc
Pétaradant de toute part quand le cheval de Troie s’est stationné dans la base arrière de la soldatesque
La lutte va au-delà des simples logiques partisanes arc-boutés sur les dichotomies de la prohibition
Le loup solitaire dans la bergerie permettant de croquer les barriques d’un lait fiscal de brebis
Qui attendent l’heure de l’apocalypse en chiquant du chanvre en se roulant dans leur rocking-chair
Tout en rejetant l’argument poudré soi-disant fallacieux du passage exponentiel du THL à la coke
Richard Lee est devenu millionnaire en dépassant sa paraplégie par la vente des toxines de tabac
Martelant des idées progressistes fabriquées par les principes actifs des champignons hallucinogènes
Dans une gloire hippie chic qui sacre Easy Rider dans une farandole d’expériences individuelles
Autour d’un feu californien où l’on entend le muézin crier ses sourates et lire Hafez à la nuit
L’Université d’Oaksterdam dans un entrepôt désaffecté du centre ville où les touristes s’amassent
Développant serres & pépinières dans un carré de lumière qui approvisionne un coffee shop local
Maîtrisant ses coûts en amont et en aval pour une intégration verticale d’un business florissant
Dissimulant derrière l’éthique enrhumée des libertés individuelles des pratiques changeant de créneau
Son diplôme de tétrahydrocannabinol s’étale dans une épicerie aromatisée de gâteaux à la luzerne
Où des algues blanchâtres font le court bouillon d’une coopérative instituée à but non lucratif
N’importe quelle cause nourrit son homme qui y perd son âme s’il n’y perd son honneur
Remontant la pente après un accident comme roadie chez Aerosmith à l’époque Pump
Le cannabis n’a aucun intérêt s’il n’est pas un psychotrope roulé dans les putridités du tabac mastiqué
Infusé dans une pipe à eau qui mélange tous les esters passant par un alambic multipliant les cocktails
Avec la bénédiction du conseil municipal qui récupère un million par an de taxes sur les barrettes de shit
Dans un vaste conglomérat d’allers et retours où succèdent aux interdits les permissions new age
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