lundi 10 janvier 2011

10. À Cancún où l’on parle du smog

Après Copenhague c’était la 16e conférence des Nations Unis sur les changements climatiques
Refusant une énième tentative d’imposer de nouvelles normes éthiques dans le sillage de Kyoto
Afin de prendre position sur des règles et des décisions techniques validées par leur financement
S’élève Mario Molina célèbre pour sa lutte nobélisée contre les chlorofluorocarbures en aérosols

Descendant d’une croix de chimie atmosphérique pour avaler les questions des politiques publiques
Après avoir montré l’impact cyclique des particules chlorées qui détruisaient les molécules d’ozone
Il s’attaque désormais à un assainissement du tissu urbain par la mutation du smog en chlorophylle
Après le bannissement de l’essence au plomb et la limitation en soufre des gazoles catalytiques

Les publications ont fait les choux gras de mille environnementalistes publiant dans Nature ou Science
Mexico est une ville haute en couleurs perchées en ébullition nautique à 2 240 mètres océaniques au-dessus
La raréfaction des vents et la pression barométrique empêchant un remplacement oxygéné de l’atmosphère
Contrairement à Paris qui dispose du bassin versant de la Seine que longent les alizés d’un vent sud-est

Un intense rayonnement ultraviolet alimente cette pellicule géante de l’éther qui crache ses poumons
Rempli de carbone noir d’oxydes de soufre et des divers monoxydes rejetés par les véhicules avariés
Solvants, peintures et bombes ajoutant leur épais tribut à ce smog londonien devenant composé d’ozone
Bercé par les montagnes qui entretiennent un microclimat de putrescence cotonneuse dans cette ouate

L’urbanisation horizontale de Mexico correspond à la demande des poches de misère noire
Au lieu et place d’une extension des transports publics jouant sur une diminution des temps
Au sein d’une réduction constante des émissions de gaz à effet de serre dans nos bronchioles
Le sage des Nobels œuvrant avec une modération que beaucoup aimerait voir coupe-gorge

Les problèmes sociopolitiques sont plus corsés à résoudre que les questions de la stratosphère
Alors que s’entassent les noirs embruns de misère en pathologies qui éructent de symptômes
Les maladies étant des fictions de mort que l’homme ne peut soigner avec les saignées de son pouls
Contraint de voir les femmes mortes en couche et les mort-nés au quatrième âge d’une puberté de fin de vie

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