jeudi 17 février 2011

43. Le direct de la police mexicaine

La nationalité française ne garantit pas de l’innocence d’un homme ni ne vaccine contre le crime
Quand la Justice et la police mexicaine font face au fléau du kidnapping et du rançonnage
Dans un pays sous le contrôle des bandes organisées qui déciment les lieutenants de police
Sur les bancs de l’école où se recrutent les petites frappes perchées à l’apex de leur sombrero


Si la déclaration des complices présumés ne constitue pas un motif de condamnation
La reconnaissance d’une voix par les victimes épaissit le dossier des charges en première
Et deuxième instance contre le renvoi en amparo d’une culpabilité de quatre-vingt seize ans
Pour enlèvement, kidnapping, association de malfaiteurs et possession d’armes & munitions 


Les preuves se résument à un lourd faisceau de présomptions à une époque où la justice est électorale
Quand Felipe Calderón part en campagne en même temps que les signataires de la convention de Strasbourg
Annexée à un protocole additionnel qui n’est pas entaché de la signature d’un ancien pays du tiers-monde
Parce que les Français expatriés sont toujours innocents des crimes imputés par la mégarde des siècles


Un an et demi de vie en commun suffit à une femme pour faire d’elle une mafieuse à part égale
Son vagin est la terre d’accueil pour les criminalités perverses de la complicité par omission
La non-dénonciation à la flicaille des guérilleros en nom propre constituant une quasi preuve
Sur des terres ocres de pastèques contre plusieurs éclats de pépites issus des tirs de Beretta et R-15


Les patrouilles casquées  d’un noir d’ébène en polycarbonates se stationnent à Torreón
Débusquant les narcotrafiquants derrière des talus où seuls les postes de radio chahutent
La flibuste livrant une véritable guérilla contre une politique ouvertement anticriminelle
Florence Cassez pâtissant de l’actualité d’un Mexique sous le contrôle des routes de l’opium


Le double salaire des policiers corrompus par les gangs du Sinaloa impose la collecte de l’impôt
De chaque côté de la frontière où même les forces de police orchestrent le kidnapping des mécènes
Une politique du double salaire abreuvant les effectifs des agents infiltrés stationnés à califourchon
Sur les limites de la légalité dont pâtissent quelques infortunées envoyées à l’abattoir des prisons d’ailleurs

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire