dimanche 17 avril 2011

75. GP de Chine à Shanghai


240 millions de dollars auront été nécessaires pour polir la vitrine économique de l’empire du milieu
Quand le monde tourne sur un régime de ralenti lors d’un week-end qui se déroule à dix-huit reprises
Dans le virage de l’escargot dessiné par Hermann Tilke qui laisse les bolides se crêper les ailerons dorsaux
Alors que tous les dépassements se déroulent lors d’une aspiration monotone de ligne droite des stands

Le nombre des arrêts font les malices des ingénieurs de course plus présents en piste que les pilotes
Remplacés par des télécommandes Xbox fournies quand il faut enclencher au stick les gaz des V8
Cinq champions du monde contrôlant les vannes des injections d’air qui mélangent les carburants
Une consommation d’1l/2 km faisant des formules 1 des véhicules moins performants qu’une Clio

L’arrivée des circuits à Istanbul et Singapour a contribué à relancer le prestige essoufflé des bolides
Alors que la réglementation de la FIA changeait chaque année pour redistribuer les cartes des rainures
Le passage au 2,4 L diminuant la cylindrée des monoplaces moins rugissantes que les quarantièmes
Protégées par leurs pontons et leur structure antitonneau quand elles roulent dans un bac à graviers

Les participants mélangent les garagistes privés aux constructeurs qui entrent pour plusieurs danses
Bannissant les pilotes payants pour donner leur chance aux jeunes pouces passant du kart à la 3000
Utilisant les DRS et profitant de la fin des flasques déflecteurs pour tenter un dépassement écourté
Tête-à-tête et côte-à-côte sur le même bout droit chaussé en slick qui voit forcément Vettel gagnant

« Pace is good » lui dit-on dans le micro directement relié sur les téléviseurs de chez soi à pleines diodes
La course devenant arcade quand elle appuie sur le poussoir de la récupération de l’énergie cinétique
Mécanisme similaire au boost qui passe la vitesse supérieure avec le turbo d’une boîte sept séquentielle
Hamilton passe Button, coéquipier, après réglage au maximum de la richesse du mélange air/essence

Avec un ravitaillement de retard, Massa suivait Vettel, lors d’une stratégie à 2 arrêts vers l’heure de gloire
Aucune lisibilité lors de ses tartufferies des différentiels qui font des pilotes les pantins richissimes du rêve
Quand les directeurs d’écurie font les doges commandant les pompes à huile autant que les écarteurs
Un peu de taurine chargeant les kérosènes pour alcooliser un peu le Grand Prix se dédoublant de passion

Trois pilotes en trois secondes jouent le podium et vingt points à neuf tours du drapeau à damiers de la 3e
Webber à vingt secondes tournant 3’’ plus vite, Hamilton pistant le sillon de Vettel pour renverser la vapeur
Les pilotes se dédoublant sur les bas côtés et rasant la poussière pour rallier les cotes d’une trajectoire parfaite
Les MacLaren Mercedes passent les Red Bull Renault lors d’une rime embrassée qui décroche l’asphalte

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