dimanche 22 mai 2011

104. Du droit naturel au droit artificiel



Trois groupes physiques montrent des faciès régionaux depuis une industrie de transition
À Levallois, un fonds néanderthalien fait une période charnière pour l’armement des bifaces
Racloirs efficaces servant durant 200 000 millénaires à affûter une archéologie de l’espèce
Chassant le mammouth pour une alimentation carnée de viande que raconte la biogéochimie


La chasse à l’homme piste les bisons femelles lors des saisons lipidiques avant la mise-bas
Le sapiens marchant sur les terres saisonnières où courent les rênes à l’automne de leur vie
Les origines génétiques de l’homme fondant un droit naturel qui débute après la scolastique
Nourris par les acides aminés des principes vivaces qui traversent l’Histoire cynégétique


Les lance-pierres ciblaient les femelles gravides pour nourrir l’esprit par les sucs spéciaux du placenta
Après le rituel de la mise à mort laissant une chaîne opératoire opérer au scalpel un dépouillement
Vers la fracturation du squelette et le dépeçage de l’enveloppe pour une mode d’été sapiens sapiens
Tous les matériaux étaient récupérés pour clouter les habitats sur les planches recyclées de cordage


Les tresses de nerf de bœufs faites de ligaments et de tendons firent les queues de cheval
En période froide, le foyer se nourrissait d’un âtre galvanisé par les os servant de combustibles
Quand les végétaux de la terre sont sucés jusqu’à la moelle, mâchouillée par les ivoires primates
Ignorant toute distinction entre force réelle et force symbolique quand il faut tancer l’enfant


Les abats feront des outres attachées aux ceinturons de peaux de bête après mille ans d’apprentissage
L’âge du bronze après une étincelle brûlant en roue libre vers un Progrès dirigé vers la fin de l’Histoire
À la frontière du Paléolithique supérieur décorant en période froide les feuillus et acacias à Noël
Le Christ attendant la maîtrise de l’araméen et de l’hébreu pour descendre dans la gorge sur terre


Des hécatombes de mammouths constituèrent des cimetières à ciel ouvert pour les descendants
L’homme moderne oubliant la fabrique des os longs et l’endocannibalisme à la vue d’une jarretière
L’inhumation à moteur deux temps ajoutant une goutte de fuel à la décomposition des cadavres
Pour faire les fondations fixes d’une dalle de béton à partir des corps en écharpe triés en puzzles


Les crânes sont rangés sur des étagères dans la salle des trophées des sépultures néanderthaliennes
Exorbitées par la vermine et les sentiments de la disparition éveillés par les consciences funèbres
Des trésors enfournés dans les tombes vacantes comme les pharaons momifiés de la IIIe dynastie
Un peu de charogne accompagnant en condiment le spectacle d’une excérébration avec un crochet


Sur un plan de coupe plastiné, les corps dévorent les corps lors de rituels papous séculiers
Un jeune garçon prenant l’épouse nubile du clan adverse après un jeu de chaises musicales
Les Anglais importèrent le criquet en Nouvelle-Guinée pour faire oublier ces vieux offices
Alors que les pratiques ancestrales devinrent un rituel funéraire puis un délire pathologique


Les stationnements grégaires vont lever le camp dans les terres occidentales alors industrielles
Bâtissant dans l’enclos de l’Histoire une sédentarité qui va semer les blés et planter les sagaies
Cinq mille ans de croisades tous azimuts développant les nouveaux nomadismes du voyage
Autour des mondes lunaires qui font le terrain de chasse des nouveaux riches cumulant les miles


Pas encore cultivateur ou éleveur, l’homme chimpanzé respectait le gibier de ses fourneaux
« L’existence précède l’essence » pour tous les daims vivant en tribu à l’écart des chasseurs
Alors que les ethnologues tracent le relief des dynasties et cosmogonies de la descendance
Cryptées dans le reflet diurne des parures identitaires qui urinent depuis les galons de la tribu


Les dessins sur écorce des aborigènes australiens ne constituent pas un art au sens moderne
Au sens d’une esthétique qui implique un instinct de conservation du produit et de la semence
Une peau de bête ne pouvait fossiliser le Prado chez le nomade partant aux vents de l’ailleurs
L’homme qui se déplace n’a pas l’instinct de l’extase devant les chemins parvenus de la Beauté


Les masques du quai Branly couvraient les visages pour la chasse aux bêtes ou les rites funéraires
Tombés sous le coup de la loi contre le voile, publiée le 12 octobre 2010, en -43 000 av. J.-C.
En plein chevauchement des peuples dynastes descendant des singeries de Dieu jouant le démiurge
Une cohabitation de 10 000 ans plus longue qu’une histoire de couple rompue par l’acculturation du mariage


L’homme moderne est antérieur aux Temps modernes, prenant le relais épouvanté du bipède néanderthalien
Des petits groupes de migrants entrant dans l’espace Schengen des territoires claniques du magdalénien
Une poignée de mains passant le témoin des contes et légendes racontés par les conquistadors dératiseurs
Une chute démographique éreintait l’habitant d’une branche morte effacée par l’arrivée des Indo-Aryens

1 commentaire:

  1. 'L’homme qui se déplace n’a pas l’instinct de l’extase devant les chemins parvenus de la Beauté'

    -J'aimerai tellement me perdre
    dans l'extase exponentielle
    de votre exégèse pulsionnelle-

    1 poétesse pâmée -

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