vendredi 1 juillet 2011

133. Les yeux de mouche d’un binoculaire géant



Aux confins de l’univers, l’homme infrarouge aperçoit une nuée multicolore qui fait une nébuleuse
Un crabe sorti de sa coque à travers la zone de plasma que les vents solaires baignent de photons
Les 128 écrans de la NASA braquant ses projecteurs vers les confins immémoriaux du rayonnement
A travers la voute d’un télescope galiléen cherchant avec un miroir grossissant un spectre infinitésimal


Les premières lentilles se braquèrent vers la Lune et les planètes bordées de satellites dans le ciel gazeux
Lors d’une nuit émerveillée à bord de sa conscience après avoir ôté un opercule révolutionné de réalité
Donnant à la cosmologie héliocentrique de Copernic un droit de cité qui servira de nouveau référentiel
Nourri par la découverte M1 de Messier des galaxies spirales à travers le Léviathan de Parsonstown 


L’homme plante à Hawaï, en Californie et au Chili les plus grands miroirs qui ne se brisent jamais
Les photons circulant à travers l’éther pendant sept années d’allers et retours où trônent ces bulbes
Sachant que le coût opérationnel de ces mastodontes optiques atteint les 70 000€ en une nuit
Quand les étoiles tendent leurs bras à Gemini, Subaru et Keck I et II au sommet du Mauna Kea 


La rétine artificielle est tapie au-dessus de la vapeur d’eau puis ouvre ses détecteurs et spectromètres
Reliés par des carrousels au milieu d’alcôves où plongent des chercheurs vêtus de masques à oxygène
Informant les données ordinateurs des requêtes mondiales conviées à l’observation d’une soirée de gala
Cherchant les masses du système solaire primordial ou l’activité magnétique dans les naines ultrafroides


Malgré les turbulences qui provoquent le scintillement des étoiles, un système de lentilles adaptatives
Corrige les aberrations chromatiques qui filtrent les données photoniques en provenance des dieux
Là où luisent la chevelure de Bérénice et le trône de Cassiopée à proximité d’un laser chatouillant
Des particules de sodium dans la queue des météorites en direction d’étoiles-guides artificielles 


984 segments d’un mètre quarante-cinq vont fabriquer le télescope européen hyper large
Une succession de réflexion vers la couronne des cieux traduisant les mobilités de l’image
Secouée par la vélocité d’étoiles rampantes rejetées par le trou noir d’un noyau galactique
Vers l’espace d’un ensemble vide où seule la matière sombre cite un exemple à forte définition 


L’Overwhelmingly Large Telescope de 100 mètres de diamètre fut raboté dans sa conception d’atlas
Accueille le désert d’Atacama des antennes alvéolaires collectant les donnes de gaz et de poussière
Un peu d’acoustique compilant les données de l’Univers par clichés couvrant l’aire de dix degrés carrés
Le LSST ciblant « la signature de la matière et de l’énergie noires dans les harmoniques du big bang » 


Herschel et Planck ont pris place sur Ariane pour remplacer Hubble et chercher une naissance
Dans un nuage de gaz couché sur la cartographie naturelle de Kepler dessinant le Cygne
Alors que la technologie spatiale se dirige vers des miroirs doubles téléguidés au laser
Capturant la lumière au-delà même des origines où l’Olympe avait choisi de rester 

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