mardi 27 septembre 2011

187. Kanaks contre Caldoches



Une anthropologie de la chefferie dénature le temps vert des cocotiers
Dans un pays mélanésien répondant aux exceptions de la Constitution
Générant un PIB de 6 milliards autour d’un coût de la vie astronomique
Avant l’historicisation d’un objet d’étude postcolonial livré aux Blancs

« L’Histoire apparaît comme un outil perspectif face aux discours justificatifs des chefs » (M. Naepels)
Le croisement des épopées historiales débordant du cadre injectif de l’analyse courante entremêlée
Alors que le royaume ancestral et les Républiques modernes se compénètrent autour de l’homme
Quelques traces de pigment changeant de teinte en fonction des routes entrepreneuriales de la tribu

Les vieux discours des militaires et des missionnaires se sont fondus
Dans les Sciences naturelles d’alors avant que les sigles scientifiques
Ne saupoudrent d’unité épistémologique tous les champs cognitifs
Analysant les lieux de pouvoir dans une palmeraie d’été au jus de canne

Le sceptre du pouvoir est tenu dans un lieu secret qui sépare un centre névralgique
Et la périphérie de l’écoute de l’homme génétique, racialisé par la fierté nationale
Alors que la présence des totems fixe dans la glaise une pensée animiste des aïeux
Les symbolisations à outrance, au-delà du concept, figurant le premier âge de l’homme

Une colonie de peuplement en Nouvelle-Calédonie plaçait un modèle colonial sur le régime foncier
Les terres agricoles bordant les barbelés pénitentiaires invitant les outrages du crime et du larcin
Aux latitudes fidji pour constituer une réserve de main d’œuvre à la nouvelle production minière
Dans ces chefferies sous silence d’Houaïlou et de Canala mises au pas des nouveaux entrants

L’archipel des Kanaks fut saucissonné par une définition administrative des cantonnements
Le code de l’indigénat parqué dans un arrêté du 22 novembre 1897 et courant jusqu’à 1978
La culture du nickel lors d’un boom minier culminant lors de la prise d’otages d’Ouvéa
Le FLNKS attaquant l’armurerie de la gendarmerie de Fayaoué avant l’opération « Victor »

Une mitrailleuse AA-52 et les Famas de l’Armée tiraient sur la semblable flibuste du GIGN
Dans une grotte des monts incolores où les militaires ont criblé une milice d’aventuriers guignols
19 morts indépendantistes et 2 militaires français levant les soupçons sur des exécutions sommaires
Des balles explosives à la face des média quand la mort à la ranger est filée en coda puis amnistiée

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