samedi 29 janvier 2011

29. La coiffe Palin encensée sur The Learning Chanel

Dans l’arène politique sa carte de visite profite d’un livre en coauteur et d’un publireportage câblé
Se jouant des gimmicks de la téléréalité pour montrer une femme pesant plusieurs dizaines de mils
Après qu’elle eut crapoté dans le show-business du monde bling-bling à la suite de Ronald Mc Reagan
Bénéficiant de son franc-parler tiré aux dernières limites du non-sens qui n’embarrasse pas l’Amérique

Soutenant des apprentis sorciers, des nativistes ainsi que des mormons polygames issus de Big Love 
Son sourire affiche dix mille casseroles quand il faut dédicacer la bannière étoilée avec un marqueur
Indélébile tâche de vanité pour tout candidat conservateur habitant Washington chez DC Comics
Devant les leaders du parti républicain incapables de lever sa jupe de popularité sans s’attirer les foudres

Son livre fait mieux en une semaine de ventes que G.W. Bush ou Keith Richards sortis de désintox  
Rehab’ pour tout le monde en pleine cure de jouvence dans une Amérique oublieuse du symbole noir
Soulignant les difficultés fictives d’un Président de mi-mandat surfant sur la houle des déceptions canibales
Oyant malgré lui les éditos d’une Mama Grizzli également Miss Wassilla nouvelle égérie du Tea Party

Le pitbull bénéficie d’un QG de substitution au QI pour ouvrir un compte Facebook où les tweets abondent
Après suppression des bruits pornographiques qui font de Palin Sarah une héroïne Marc Dorcel ou Larry Flint
Quand débile rime avec habile la main droite jonchée sur une America by Heart when the lady has gone « rogue »
Étoffant des traînées de poudre dans le sillage où elle traîne ses jarretelles qui arrime l’opinion publique

Aucun avertissement dans les éditoriaux pour signifier l’engouement silicone d’une plastique lisse
Affichant un blouson de cuir sur une Harley pour conquérir le cœur des Hell’s Angels et des avocats
Depuis les sphères glaciales d’un Alaska où les motoneiges font les podiums où les arrivistes sont à poil
La mère de cinq enfants usant des charmes de sa taille de guêpe pour asséner une piqûre de frelon

C’est un festin présidentiel où nous convient les deux protagonistes hétérodoxes de la politique américaine
Depuis les prêches mi-figue mi-raisin décollant par des urines fraîches les papiers peints d’un bureau ovale
La controverse de l’épouvantail dressant sur son passage la bonne foi des gestions en bon père de famille
Que les dogmes néoclassiques des cravates endimanchées n’ont plus la pince patiente d’en découdre

La partition réformiste fait toujours l’allant et la cadence d’un premier violon dans les tranchées de l’espoir
Toujours contrainte de soutenir les reprises de l’orchestre parce que le papier millimétré est sous la baguette
Des vindictes et des coutumes qui reprisent dans le lard les trouées d’un autre âge qu’on balaye sous le tapis
Voyant dans l’exceptionnalité des États-Unis la nouvelle Jérusalem où les sages de Sion viennent se recueillir

Quand les textes politiques changent de couleur avec le tailleur rouge vermillon d’une nana sans scrupule
Les déclarations d’intention font belle merveille car alors on oublie les constantes consternantes du dire
Derrière un bustier Wonderbra et des bas résilles qui font jaser les couloirs érectiles de l’érectorat adolescent
Dont la concentration résiduelle suffit à peine à lire son microblogging plutôt qu’un programme politique

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire