samedi 26 février 2011

50. Sécession sans solution au Sud-Soudan

Situé à quelques encablures de l’Ouganda où le Nil finit à plusieurs branches
Juba devient la plus jeune capitale des États africains reliés par fibres optiques
Branchant déjà des milliers de câbles électriques depuis un aéroport sur pylônes
Desservant des cités inexistantes au milieu d’un terrain de taudis où la poussière


Les corps ont laissé place à l’optimisme de quelques âmes aux allures de paille
Molécularisation d’un espace de vie accueillante des appareils de réanimation
Les hangars se multipliant dans les espaces vides où confluent les tourismes
Peut-être que les voies goudronnées en construction trouveront leurs Jeeps


Une horloge digitale règle l’heure qui anime l’ouverture des containers entassés
Dans un préau sous vide qui lyophilise les âmes damnées à l’exode sans terre
L’absolution griffonnant une ardoise lors d’un déclic sur un lit de mort tout sourire
Figeant une expression tirant un trait d’union entre les vivants de l’autre Paradis


Le référendum du « oui » voit défiler les nouveaux expatriés d’un pays morcelé
Libérant un sud chrétien initiant les chœurs en faveur du Kurdistan partie prenante
Quelques autobus débarquant les parias du nord qu’on a balayés de Khartoum
Lors d’une purification enfermée dans des huttes en poutres de bois sur un cloché


On mastique le reste d’un habitat au torchis laissé à l’avenant des termites
Où vont s’entasser des familles semi-permanentes de quatre donc de huit
Au sort identique à celui d’un gouvernement provisoire dont les ministères
Sont placés sur le périmètre rectiligne d’une agora où circulent les prophéties


La sorcellerie et les croyances fétiches désignent des coupables sans victime
Que l’Unosat repère en pointant ses miroirs hyperboliques depuis l’exosphère
Tirant un infrarouge en cas de malentendu d’une fusillade de 500 hommes
Et la sonnette d’alarme actionnant un référé en état d’alerte lors de la sieste

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