dimanche 29 mai 2011

110. FC Barcelone 1992, 2006, 2009 et 2011



Trois écrivains ont signé la finale 2011 de Ligue des champions : P. R. Ledesma, L.Messi et D.Villa
Ne manquent à l’appel que les joueurs charismatiques qui gravèrent un souvenir en double contact
Ronaldinho et Rivaldo complétant l’équipe type qui capture le ballon en une touche de balle infinie
Car une mainmise élastique tire les trajectoires à bout portant dans les filets déjà sous le palmarès


Les mercenaires galactiques de l’équipe royale peuvent changer le dispositif bûcheron des 4 classicos
Chaque année voyant une foule surmillionnaire déballer des royalties maillotées dans une surface de but
Alors que des gestes techniques en noir & blanc plantent le décor d’un échec sur le gazon allée d’un 5-0
Dans les loges du Camp Nou réside l’abondance des 96 points collectés à la force de chevilles liquides


V. Valdès n’a pas touché le ballon du jeu sauf dans les filets et du pied en dehors de la réparation
Alvès, Piqué, Mascherano et Abidal mettant leur nom en défense dans la composition d’équipe
Laissant les créateurs Busquets, Xavi et Iniesta créer le jeu depuis les brassards d’une passe aveugle
Pedro, Messi et Villa composant le triplé buteur, offrant à tous les attaquants la tierce part de la fête


Une cote de 1,82 (et le nul à 3,85) donnait les Blaugrana archi favoris colorés de bleu, sang et or
Parachevant à Wembley la messe cathodique d’un football où s’exerce la nouvelle religion du sport
Mettant à l’index les multichampionnats dans les tranchées du pay-per-view et du streaming en un clic
La planète football reléguant le savoir-faire des opposants au faire-valoir disqualifié par trois buts à un


La qualité de jeu du FCB ne ferra jamais oublier le pressing haut et la défense individuelle en récupération
Mettant les pucerons aux basques des adversaires fielleux qui plantent leur semelle de plomb en six mètres
Le royaume uni de Catalogne, réussissant mieux devant Manchester United que les Reds de Liverpool FC,
Jouant au football contre une équipe filant à l’anglaise dans une cave sans appel pour un second défait  


Ferguson salue l’oligarque Platini à une époque où le football français parle de quotas et de passeports
Le dernier match de l’année donnant presque au ralenti un exemple de jeu pur en dehors de la monnaie
Quand les actifs immatériels chaussés de crampons lèvent les bras, fatigués par les cérémonies scriptées  
D’une remise des prix qui consacre pour les observateurs amoureux l’or qui ne connaît ses dauphins


Le sport FIFA non-olympique répond à une loi de récurrence grâce à ses fonctionnaires et son exercice
Ayant abandonné la théologie de son athlétisme, rompu à l’entraînement qui fait sa messe et ses Pâques,
Sniffant l’opium visuel lors du créneau 21-23h un samedi soir avec un temps d’antenne hors prolongation
Que reste-t-il d’un match télévisé si ce n’est le souvenir d’avoir laissé se consumer le temps d’une victoire ? 

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