Le boucher aux yeux clairs de Srebrenica est perçu comme un héros par 40 % des Serbes de Bosnie
93 % des habitants refuseraient de le dénoncer pour une rançon agrégée de 5 à 10 millions de dollars
Ratko Mladic prenant ses galons sur les terres génocidaires d’un conflit post-titiste où prend fin la CEI
Nourri à la désoviétisation des peuples balsamiques voyant Ceausescu fusillé un 25 décembre 1989
Le Parti radical serbe dénonce l’instant zéro qui provoque une demande d’extradition vers La Haye
Les foules de Belgrade obligées de reconnaître les sous-jacents judiciaires des accords de Dayton
Un caveau verdoyant de 612 victimes plus riches de cadavres cyanurés que la basilique Saint-Denis
Inhumés sous les cierges de la Justice internationale qui compatit en croisant ses phalanges dans le dos
Un mandat d’arrêt international ne déloge pas une taupe du terrier qu’elle s’est barbelée
Annonçant à l’entame crimes de guerre et massacres pour Ristic, Vucetic et Tolimir
Dans ce tarot yougoslave qui maintiendra son joker bosniaque sur les terres serbes
Que les Tchetniks bombardèrent d’allant contre une milice improvisée de fusils de chasse
En mars 1993, la Forpronu du général Morillon débarque pour sauver des pillages et des rixes
Les habitants endiablés de froid cherchant un hiver orthodoxe de l’autre côté de la race
Les casques bleus font des arbitres indolores qui récupèrent les cadavres argumentaires
Entre les discussions à balles réelles que Serbes et Bosniaques partagent à l’adret et l’ubac
L’ONU faillit à sa mission et déroulait le pas de ses chenilles au passage des mères à terre
Lançant des bébés comme des grenades pour barrer la route aux véhicules phlogistiques
Qui se précipitent vers une ligne de front à Kladanj qui déplace les mouroirs de la route
À partir du 11 juillet 1995, sous le silence du Conseil de sécurité, s’amorcent les salves d’obus
Des milliers de personnes subiront la grenaille d’une grêle au napalm mêlée de LSD létal
Coupant en plusieurs groupes les déplacements de population arrêtés devant un caravansérail
Une oasis mortelle débitant les mitrailleuses vidant leur parabellum dans le thorax et le crâne
Kravica et Nova Kasaba accueillant une majorité de civils dans le lac de leur décomposition
Dans la forêt épaisse de mélèzes, les forces serbes utilisèrent des chiens à flairer les innocents
La chair neutre secrétant des phéromones de peur devant les treillis crottés de haine raciale
Portant le génocide sur les flancs d’une cartouchière arrimée à quelque désespoir humain
Mladic décidant de rouvrir au tractopelle les charniers qu’il a concoctés en série pour les brûler
Le torchis des cadavres s’est écoulé dans mille endroits topographiques qui dispersèrent les restes
Alors que l’OTAN succédait à l’ONU pour faire tonner le marteau d’une Justice inintelligible
Sur le plateau montagneux des terres yougoslaves qui comptent au sablier un nombre indécent
Entre quelques centaines et 15 000 morts qui enterrèrent Allah dans les fausses communes
Face à Mladic, Naser Oric, natif de Srebrenica, bosniaque musulman, défendant son quartier
En crucifiant des bébés sur des portes cochères et en empalant des femmes par le vagin
Déposées sur les clôtures du dehors comme du gui après les viols de son gang en plein jour
Démembrements, tortures et décapitations faisant la chose courante des guerres d’autrefois
Un infarctus du myocarde eut raison de Milosevic, une hémorragie cancéreuse de Franjo Tudman
La mort rattrape les Oustachis qui dorment sur des lauriers catholiques qui croisent les baïonnettes
Ante Gotovina et Mladen Markac condamnés par le TPI pour purification ethnique en Europe centrale
L’homme n’échappant plus à son destin depuis l’abrogation de la prescription votée à Nuremberg
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