jeudi 9 juin 2011

119. Turcique Kirghizistan



Les peuples d’Asie centrale descendent des Turcs et des Moghols, ralliés par l’Islam sunnite hanafite
Au Xe siècle quand il fallut trouver un évêché afin d’engendrer le fils prodigue en dehors du pêché
Le nomadisme des peuples traçant des frontières claires sur une carte en relief séparant les ethnies
Brouillées lors du désenclavement opéré par la chute de l’Union soviétique et les néonationalismes


Le nord de Bichkek s’oppose au sud d’Och où résident aujourd’hui les Ouzbeks humiliés et rackettés
Quand les fiertés kirghizes s’emparent des latitudes pour forcer à l’ouest le déplacement de 70 000 âmes
Parce que les émeutes de juin 2010 ne sont que le prélude d’une balkanisation des états d’Asie centrale
Séparés par des ficelles qu’une histoire commune n’a unifiées qu’à la mesure d’un puissant au pied bot


La commission du finlandais de l’OSCE, Kimmo Kiljunen, a établi un bilan supérieur à 500 morts :
Les flics, kirghizes, cherchant des poux sauteurs sur le chandail des Ouzbeks, moqués par habitude
Contraints de payer des milliers de soms pour une liberté qui se décaisse à mesure que les actes quotidiens
Se déplacent à la banque, prennent l’avion, marchent dans la rue, respirent et exhalent ; le portefeuille vide.


La fierté élitiste est un sentiment primaire pour les peuples avides qui comptent les coupures d’électricité
Donnant leur voix au régime autocratique de Kourmanbek Bakiev, déchu le mercredi 7 avril 2010, à Taraz,
La hausse du prix des services publics allumant le feu aux poudres des prisons qui descendant dans la rue
Juin succédant à avril, alors que l’autocrate regardait le brasier depuis les montagnes réfugiées du sud


Les tirs sporadiques ont éventré 1 800 immeubles, moins que le tremblement de terre du Sichuan,
7 zones majeures couvrant un axe de destruction partant du ventricule des kirghizes rejetant la pierre
Sur les pauvretés du sud qui éructent devant l’aphonie interethnique entretenue par le peuple éponyme
Quand l’incendie volontaire fait un mode d’administration des guérillas semi-urbaines qui se déracinent


Une Jeep militaire brûle devant le palais présidentiel et donne une image du pays à feu, en fumée et à sang
Le kidnapping légal des Russes embourgeoisés grâce à la détention provisoire sous l’escorte des cachots,
Beurrant les épinards invisibles d’un pays sous le couvert de sa Présidente Roza Otounbaïeva, philosophe,
Fer-de-lance de la Révolution des Tulipes qui annonça les taxons de jasmin et des pétales plus meurtriers


Disposant d’un mandat provisoire jusqu’au 31 décembre 2011, après étude de la dialectique marxiste,
Passant le balai dans un pays aux confins de l’intérêt occidental d’un poème vacillant vers autre chose
24 femmes, chefs d’État et de gouvernement, œuvrant sous la bonne escorte de la morale démocrate
Sans compter les reines couronnées par l’Histoire dynastique qui adoube ses filles en primogéniture 

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