mercredi 15 juin 2011

125. Au pays pétrolier du royaume


Les Émirats financent leur service par des pétrodollars qui unifient la première armée privée
Intégrant à la pompe les anciens des SWAT de L.A. et des Marines reconvertis dans la loupe
Acheminant à Abou Dhabi des Boeing Pelican préféré aux vieux Antonov sous escorte de F-22
Les forces spéciales bravant le vent du désert pour protéger la rose des sables qui se décortiquent

Une compagnie de Colombiens, paramilitaires soldés par les mercenaires de la haute finance
Débarque avec faux papiers au BGM-109 Tomahawk sous les voilures des T-11 d’Airborne Systems
800 soldats étrangers à la nouvelle solde d’une nationalité émiratie pour brandir les barbelés
Des hommes casqués de protocoles surveillant par guidage laser la conduite des pipes prodigues

À Zayed Emiraty City, la ville dortoir des G.I. accueille une troupe facturée quelque 529 millions
Parce que les dollars coulent à flot depuis les perforations des tricônes plombant la croûte noircie
La soldatesque en nouvelle Légion Étrangère chargée d’assurer la sécurité contre l’ennemi intérieur
Ce peuple sangsue regardant les jours tempérés de la révolution de jasmin au perchlorate de soufre  

Jusqu’au détroit d’Ormuz et même à Mascate, on regarde le déploiement des camps d’entraînement
Des hommes grenouilles chaussés en treillis qui défilent en criblant le sable de leur présence missile
Une présence péremptoire dissuadant 4 millions d’habitants d’en venir aux mains étouffer le charivari
Loin de l’ordre franciscain et de Charles de Foucauld en conspirateur juif pour un nouvel apostolat

Depuis la négociation d’un contrat avec un consortium coréen pour la fabrication de quatre centrales
Les besoins en sécurité intérieure confinent à l’instauration d’un régime de la peur sur terrain extérieur
Le Cheikh Mohamed ben Zayed Al-Nahyan, héritier de Mohammed, prenant une Histoire à la hache
Contre le voisin iranien, deuxième exportateur d’or noir dans un siècle marqué par un excès d’offre

 Les bulldozers ont permis d’édifier des baraquements où les armureries ont élu domicile
Humvees, camions-citernes, M-16, rations de survie, climatiseurs débarquant du ciel aérien
Alors que les missions humanitaires rentrent dans les attributions des commandos appareillés
Entre quelques combats de rue qui permettent de se dégourdir les doigts et la gâchette rouillés

L’affrontement entre Émiratis et Iraniens cherche l’appropriation cadastrale d’îlots dépeuplés
Centrés entre deux pays qui opposent encore deux visions géopolitiques accrochées à une nacelle
Dont les palefreniers sont enrôlés par les émissaires du Cheikh, heureux que l’homme aime encore
À baiser la belle solitaire du désert dont il tombe amoureux après deux verres d’une liqueur d’espoir

Du sable à perte de vue dans le creux de la main où se succèdent les rides du combat délétère
Les promesses vaporeuses finissant par s’injecter dans les veines un petit passe-temps d’héroïne
Après une sortie en Jeep vers un bordel secret de Dubaï réservé aux plus méritants des hommes
Une décharge d’adrénaline entre les cuisses d’une femme combattante  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire