mercredi 13 juillet 2011

142. Le sang de Mogadiscio


L’anarchie des terres somaliennes tient à une disposition géographique au bord de l’Indien
Pourtant unifiées par un terreau ethnique qui parle une linguistique commune dans la pauvreté
Quand les interventions des ONG font entrer un pays rasé par la peur dans la mondialisation
Alors qu’un État failli crie famine dans le ventre de l’Histoire qui digère ses frontières malléables

Les jurés de l’actualité dévorent les pages et les tombereaux de sang que Kipling raconte en billets
Les expatriés acheminant des modèles organisationnels issus d’une Éthique protestante du capital
Où trouver le codex sacerdotal qui contrôle les rameaux africains soumis aux nouvelles logiques
D’un ordre impérial qui comprend en dynamique et en statique les crises opportunes d’un poème

Sous mandat de l’ONU, la Somalie changeait d’ère après les colons britanniques et italiens
Avant l’indépendance de 1960 qui offrit le pactole exécutif aux mains burinés par la lutte des Noirs
Reliant par un point de colle géopolitique les deux fédérations dont les peuples en travers
Débordaient sur les pays voisins, de Djibouti, d’Éthiopie et du Kenya où les six clans avaient assise

Le Général Barre prit le contrôle par les armées mercenaires un jour de 1969 année érotique
Avant la débandade de la guerre avec l’Éthiopie, alors que les peuples étaient encore à feu
Trop heureux de faire les arbalétriers et les arquebusiers tirant les cordes des nouveaux régimes
Sur les crânes voisins, de couleur indistincte, qui énoncent leur haine lors d’une bataille rangée

La dérégulation et déréglementation du pays prirent d’autres allures que celles Reagan des années 1980
Alors que les War lords développèrent leurs activités sous le coup par balle d’une réappropriation
Des aéroports, des docks, des salles de marché et des arsenaux vétustes des biens de production
Quand le banditisme de droit commun gagne le droit régalien de prélever l’impôt le canon sur la tempe

Les territoires deviennent puzzle et déjouent les cartes joker du Somaliland et du Puntland mikados
Après la grande sécheresse de 1991 qui ameuta l’opinion internationale des collégiens en culottes
Collectant des sachets de riz Basmati faisant les soutes au kérosène des grands transports de cœur
Alors que les réseaux clientélistes s’accrochaient à la bite d’amarrage géante de la corne d’Afrique

La chute du faucon noir développa avec ses hélices renforcées de kevlar un mythe du piratage sur ses côtes
Les milices nouvelles assurant le contrôle de légalité pesant sur les décisions des nouvelles Institutions
Dont les Tribunaux islamiques assurant la sanction du péché véniel par un prélèvement selon le talion
Avant les arrivées turbulentes en 2006 et 2009 d’Abdoullahi Youssouf et du Cheikh Sharif Cheikh Ahmed

Des ruptures de violence eurent lieu à chaque nouvelle orientation donnée au gouvernement de transition
Les casques blancs burundais fumant clopes sur clopes en faisant le pied-de-nez au pied-de-guerre
L’AMISOM financée par les tirs à blanc des forces occidentales pacifiant leurs opinions publiques
De l’autre côté des barrières où les cultivateurs et éleveurs sa partagent une graine de subsistance

Les relations interclaniques subissent les conséquences d’une lutte pour les terres en défrichement
Les pâturages réservés luttant contre les défrichements qui agrandissent les carrés de l’assolement
L’élevage prenant des points de misère dans un PIB d’où s’éloignent l’arboriculture fruitière et la pêche
Alors que les peuples intéressés en plein exode s’affrontent dans les ruelles de leur caveau nomade

L’utilisation de navires-mères porteurs de skiffs d’assaut charge sur le pont les prises d’otages
La mort dans les vagues de sillage qui dessinent les charniers couverts de braise sous le ciel d’été
Les pirateries improvisées écoutant à la CB les bases arrières du conflit entre l’Éthiopie et l’Érythrée
Qui nourrit le chaos du non-sens sur une extrémité de l’Afrique ignorant ses périphéries non coagulées

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