vendredi 15 juillet 2011

144. La blanche Colombe



Les antichambres de Bogota ont dépassé la zone grise avec la décomposition avancée de ses terres fertiles
Bêchées par les traînées de poudre qui alimentent les cotonneries où les FARC trouvent leur couverture
Le Venezuela et la Bolivie se disputant la palme des infiltrations armées dans les arcanes du pouvoir
Un peu de fertilisants agricoles servant la cause œcuménique d’une vie analogue pour juger d’un pays

Un regard internationaliste pose ses vues contractualistes des Lumières au chevet du moderne
Alors que Carré de Malberg s’ajoute à Hobbes pour donner au Leviathan un fondement du multiple
Les dalles de béton ultranationales sous la coupe réglée des viseurs personnels qui contribuent à créer
Le déplacement des guérillas en fonction des cartes de bromure qui font un planisphère des conflits

Les attaques terroristes urbaines surgissent de nulle part depuis les lunettes ciblant des pince-à-linge
Un fils de famille tué en guise d’acompte afin de prélever l’impôt dans les poches treillis du canular
Une guerre intérieure rapprochant la Colombie du Mexique au dernier compte de la mortalité
Les crevures humaines passant vers Haïti avant de mourir sur les barbelés d’un mur d’Arizona

Les Colombiens sont comme les Mexicas des vieux Aztèques que Cortès a décimés à vide
Un agenda de mort militarisant le pays relié sur une radio amphibie captant des ondes pirates
Les chemins de la parapolitique apportant des adversaires bileux en face d’Uribe hégémonique
Dans un environnement où 81% de l’emploi public est composé par les flics et la soldatesque  

L’ELN a rejoint les bancs des FARD dans les toiles obscures de la jungle sous opium
Alors que les paramilitaires de l’AUC combattent le diable par la queue en milieu rural
Un conflit à trois bandes rivales laissant les forces gouvernementales prendre le relai
Quand il faut battre le cornet à dé pour tancer les Bandas criminales emergentes

L’augmentation des IDE dans le périmètre colombien et la relance des transports maritimes
Mais J. Herbst mentionne que tout État est un projet en constante construction historique
Le taux de suicide comme facteur de morbidité étant inversement proportionnel aux richesses
Qui s’accumulent dans les laboratoires géopolitiques des pays à la frontière glabre de l’époque

Les indicateurs de l’échec social se multiplient à raison d’une croisée des chemins axée dans l’Esprit
Regardant le Malaise dans la civilisation ou le Déclin de l’Occident comme des textes normaux
Les yeux secs d’un homme rompu crachant sur l’époque du haut d’un promontoire isolé de rouille
Le mythe du déclin en raison de cette faculté de l’homme à mourir en regardant l’érosion du siècle

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