mardi 2 août 2011

155. Une zone de basse pression dans le ciel philippin



La tempête tropicale Nock-Ten passait entre le 24 et 31 juillet en pleine dépression sécuritaire
Chaque année tropicale connaissant son lot de typhons reliés sur la ceinture astrale du tropique
Cancérigène latitude suivant des parallèles obliques quand les corps sont chassés par des vents
Culminant à 120 km/h un après-midi scalaire quand la terre s’engouffre dans les revers citadins

Les broussailles épaisses sont couchées sur les nouveaux lacs étincelant de reflets destructeurs
Nu pied dans soixante centimètres d’eau dans la province d’Albay laissant une piscine à ciel ouvert
Les glissements de terrain escortent un mouvement naturel du nord philippin au bord de Ventiane
Nock-Ten prenant la suite de Ketsana et Parma afin d’engloutir 70 morts et au moins 27 disparus

Un cordon de sécurité humain est planté dans le décor et secoue la boue en son milieu filaire
Tirant un chassé-croisé des secours allumant les torches par-devant le danger accroché à un fil
Une image secouée de cristal dans la pénombre des reflets aqueux qui trempent de vie une misère
Des toits de guenille sous des cirés de jaune qui souffrent lorsqu’ils pagaient pour rentrer au port

Le ciel blanc de macabre déverse ses trombes d’eau sur les crânes baissant le rideau de leurs yeux
Agenouillés dans des baraquements de pauvreté que les peuples portent sur leur sommet en rang
Des lampes frontales et des pneumatiques Goodyear servant de matériel de secours pour les mômes
Des capes oranges de toile cirée couvrant les crevards encombrés d’innocence sous une apocalypse

Les bœufs et les cochons trouvent leur chemin jusque vers la noyade qui prélude au tournebroche
Un unique zodiac assure le transbordement des naufragés villageois vers les catacombes du repos
Pendant que les pêcheurs improvisés, sur le pont, éperonnent des hameçons pour tirer le poisson
Les hommes marchant groupés dans le sillon d’un canadair divin pour contrer le courant en lame fine

Les cercueils des pompes funèbres font des radeaux improvisés au milieu des nouvelles lignes d’eau
Après le passage du typhon Muifa ajoutant son lot de morts avant la troisième itération du spectacle
100 millions de dollars de dégâts sous la trace laser de la foudre harponnant les rameaux courbés
D’une perspective morne réveillée par le fracas des tambourins d’une couleur fléchée à plus de Mach II

Les secours attendant dans des campements de fortune entassés entre les quatre murs d’une bétonnière
Les centres d’aquaculture sont clos, 50 000 bateaux rentrés au port, les tarmacs détrempés du Hainan
Alors que les grues restent plantées à terre, leur ventre en treillis tubulaire percé par l’éther venteux
Les morts noyés, terrassés par des coups sylvestres de massue ou enterrés vivants dans un caveau de boue

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