lundi 1 août 2011

154. Coca-Cola leur tombe sur la tête



Des baobabs d’été aux baraquements reliés aux ficelles du réseau électrique, mille ans de patience,
La Guerre des Boers et l’Apartheid dans le sud du pays où les fumeurs de bois restent clos à l’abri
Un roseau en pipette surgi du fleuve du Chrissiesmeer où se cachent des indigènes expatriés
Suivant les pluies comme la foudre tombée du ciel d’un ULM derrière la pénombre nuageuse

De l’esprit, ils parlent le xegwi ou le xhosa avec plus d’une cinquantaine de phonèmes clics en consonnes
Claquent les Zoulous et la tribu des Abathwas échangeant dans le Kalahari ethnique des langues isolantes
Les inflexions baignent le produit de la chasse et de la cueillette sur le versant carcasse de l’Histoire sédentaire
Ils vivent dans des logements sociaux ces survivants du massacre perpétré par les Swazis, bantous de l’est

Les derniers Bochimans surfent sur la terre ocre entre le nord de l’Afrique du sud et le Botswana sur le palier
Descendu d’une Zambie où les courants aériens déposent le périple des treks en forme de détour du monde
Quelques villages en ruine laissés par l’envahisseur colon scrutant au pied d’une paroi rocheuse les traits d’un
Lichen de peintures rupestres coloriées de chanvre que les passeurs d’histoire transmettent à l’oral du goulot

Ce peuple a disparu d’Afrique australe comme l’Histoire de notre mémoire lors d’une paix de secousses endiablées
Les nomadismes chassent les anciennes peurs grâce aux crics hydrauliques qui heurtent vissés les distales rauques
Ils font du feu avec un silex pour cuire les élands de la terre chassés des bassins dépressionnaires des asclépiadacées
Les antilopes et les oryx faisant les seules richesses après le cuivre, le charbon, l’uranium et le nickel cueillis au TNT

Les peuples qui n’ont pas invité leur histoire littéraire nécessitent qu’au rayon poétique ils soient rétablis
Des éclairs qui tombent sur les membres cherchant dans les brousses et les broussailles une subsistance
Chassés des indignités infertiles de la terre en raison des descendants vieux de Cecil Rhodes de la De Beers
Les diamants et les joyaux de la couronne plaçant les scellés sur une réserve naturelle de 3 000 Bushmen

Ils ont peint leurs histoires de chasse sur des collines rupestres que se sont appropriés les colons omnivores
Une civilisation de l’arc perdue dans ses rituels chamaniques voyant un présage incrusté dans du ver forgé
Portant le logo d’une enseigne au nouveau panthéon remplaçant une théologie de l’esprit du tremblement
Un instinct de survie nomade au milieu d’une terre vide d’où jaillissent les puretés carbonifères de la taille

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