vendredi 12 août 2011

160. Les têtes de turc sont flamandes ou wallonnes


Devant la constipation politique que le Roi des Belges est incapable de suspendre avec son sceptre
En faisant avaler une pilule de noréthistérone aux deux partis séparatistes bornés par leur utérus
Les médias se plaisent à creuser les tranchées de la séparation au moyen de desseins mythomanes
Scriptant des doubles pages de lard par-dessus les prés de Waterloo sur la question de l’enclave bruxelloise


Parce que le traité de Lisbonne n’a rien prévu dans le cas d’une partition au Benelux de l’un des États
Les discussions promettent de longues heures avant de parvenir à la sécession comme compromis
Par-delà la question de la dette belge Fortis reversée au passif des établissements publics recapitalisés
Ayant un pied de part et d’autre du cordon sanitaire qui partitionne un territoire en rouge et noir   


Les charges sociales et les questions fiscales posent des problèmes inextricables au littoral
Accueillant l’ensemble du tissu entrepreneurial tiré par le port d’Anvers hissant des grues
Jusque sur le sol bruxellois afin de coloniser une cité par un travail de retour au bercail
Les impôts alors payés sur le lieu de travail fournissant une subvention indue au centre wallon


Participant au mythe immortel qui veut critiquer son voisin comme les Grecs l’hydre de Troie
L’indifférence est pourtant la règle dans les bars de tirs aux fléchettes qui ignorent la tranchée
Cette démarcation linguistique sectionnant un pays néerlandophone de la Wallonie française
Découpée au sécateur de 1963 pour de vieilles questions administratives que le NVA interroge


Échappant de loin au Sunday Bloody Sunday d’un Belfast en catimini à l’autre bout du monde
La Belgique enfantée de 1830 est polluée par sa reconnaissance tardive d’un patois néerlandais
Depuis six mois que le moule exécutif ne produit plus de circulaires depuis ses hauts-fourneaux
Bloqués par un report à la Saint-glinglin d’une coalition liturgique que des cierges regardent paraître


Dans cette Belgique monarchique alimentée par les derniers soubresauts abrégés du romantisme
Ce sont les vendeurs de fruits et légumes et quelques saisonniers qui font des rangées des militants 
Les voisins étrangers s’évitent en silence sauf à Bruxelles capitale au PIB de 60 K€/an/habitant
Les quelques graffitis nationalistes se barbouillant sur un transformateur électrique maintenant rouillé

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