samedi 27 août 2011

169. Partouche ou Barrière



À plus de 75 ans, un homme tirait la dernière salve de sa vie sur le carreau
En éjaculant d’un tir en plein cœur face à la soldatesque Barnacle reliée wifi
Après avoir tenté le hold-up du siècle en circulant immatriculé à Trouville
Là où les sbires et les nababs se réunissent à la fin août pour les jetons

Alors qu’un Autrichien gagnait le jackpot en raison d’un incident mécanique
Les inclinations du gros jeu montaient vers la salle métallique des trieuses
Où les machines en rythme font défiler les billets au bruissement d’un pétard
Les interdits bancaires et les faussaires, blanchisseuses, reliés à la hâte

Pas le temps de réfléchir, le braquo devait sonner le glas
Un butin de 10.000 euros dans un sac de grand-mère
Alors qu’il sortit sous les fanfares radio de la sécurité
Une gendarmerie commise d’office sur les pistes d’un fuyard

Un maniaco-dépressif jouait son suicide à la roulette russe
Choisissant les hauts lieux de la déprédation en vacances
Pour en finir avec les aspirations funambules d’une partie de cartes
Il avait préparé le magot ivre avec un pastis rocambolesque

Un homme mourrait de déshydratation après une nuit arrosée
Desséchée par la condamnation centralisée d’un véhicule court-circuité
Ici, ce qu’on appelle un suicide par police interposée rimait avec l’aventure
Les Pieds nickelés sur les traces de Tatie Danielle jouant Bonie sans Harley

Les antidépresseurs et les tentacules de la maladie d’Alzheimer ont fini le travail
Dans un sac de dégueulis passant la trappe à ouvrage dans un casino de la cote
Sur la Manche où le Parquet de Caen allait classer le dossier sans suite
Des rafales tirées au hasard dans le poitrail des gendarmes faisant écran

Il passa un premier barrage pour signer son feu d’artifice avant de faire emboutir
Une bagnole dérobée en plein jour en plaquant le conducteur sur la chaussée
Plein gaz vers nulle part pour rejouer le final de Thelma & Louise sans femme
Deux heures de folie après 14h30 où le récital passait entre quatre planches

Barrière a connu le revers cinglant d’un Berreta se pointant en plein après-midi
A l’heure où les jeux sont faits, après l’envoi d’un pli postal depuis l’Orne,
Un vieux pépé faisant le clown quand il se fit emboutir par les gyrophares
L’Inspection de la gendarmerie sur les rangs pour clore un dossier hardcore

Les vieillesses tentent le graal au lieu de la sieste et de la pétanque
Déréglant les maniérismes endormis d’une branche de la SRPJ
En bordure de mer où les carcasses se tournent la rate au court bouillon
Le fait restant anonyme quand le PS se disjoint à la radio de La Rochelle

1 commentaire:

  1. Ne pleure pas Princesse cette brève du jour
    Qui crache son désordre à faire de toi 1 ombre
    Son chant n'est pas la mort juste 1 injure à court
    1 contorsion d'autrui accomplie sans encombre

    Ne sois pas Ô Princesse la proie de sa déveine
    Sa vie n'est pas la tienne car elle manqua de gloire
    A vouloir enchaîner la muse avec sa peine
    Dans 1 obscure fange sous son air de déboire

    Rions Ô ma Princesse -Viens et tiens fort ma main
    La vie est mille bonheurs qui naissent dès demain
    Dois-je entrer en fureur de sa vertu livide

    A vouloir s'entourer de familières fleurs ?
    Il percevra la mort du poison rédempteur
    Jaillissant d'1 épine - Ô menteur homicide !

    Votre texte- m'a inspiré ceci- Vôtre, Curare-

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