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Pour une goutte de mer et le siphonage des derricks koweitiens, Saddam partit en guerre
Un arbitrage possible entre le laisser-faire attendu et le risque d’une implosion civile
Alors que le sous-secrétaire américain John Kelly avait indiqué la neutralité de l’Oncle Sam
En juillet 1990 où le pire n’est jamais sûr, un aveu tombé dans Air Force Magazine
2
Le général Schwarzkopf mettait au point différents scenarii d’invasion du Koweït par l’Irak
Un prétexte résidant le long de la mire, préparé par les forces nautiques d’ « Internal Look 90 »
Un yoyo passant les frontières de l’Iran à l’Irak pour tendre la corde au cou d’une nation piégée
Après un jeu du chat et de la souris se réglant par le déluge des bombardements au F-14 Tomcat
3
A partir d’une hypothèse de travail, les généraux des corps d’infanterie se rejoignent
Pour coordonner diverses troupes marines que pilote un regard de la Maison-Blanche
En temps de désoviétisation d’Europe de l’est et de réunification de l’Allemagne
Pour les enfants chéris de l’Europe découvrant la guerre technologique – chirurgicale
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Un cercle restreint de conseillers ombrageux voit en la guerre une charnière de la diplomatie
Son aboutissement par le canon qui précède la paix des braves et laisse l’horreur à la gloire
Une alternative de longue date préparée par MM. Cheney, Schwarzkopf et Gates à Djeddah
Rendus en grandes pompes, toutes barrettes dehors, pour la collecte de l’approbation saoudienne
5
Les forces irakiennes de 8 500 chars, prises sous les UV et les rayons X des photos satellites,
N’étaient pas casernées sur la frontière koweïtienne où les regards se desséchaient par l’attente
Lors de ces époques où les mensonges territoriaux ne butaient pas sur les tweets des globe-trotters
Ces nouveaux armements de la guerre médiatique, présents en tous points sur la croûte terrestre
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Cinq semaines de bombardement en ballon et cent heures de combat pour une guerre en express
Opposant l’attentat-suicide aux directives « zéro mort » grâce aux nouvelles idéalités du superlight
Les réussites globales et les victoires militaires rendant impossible la paix de Mogadiscio en 1993
Les cercueils entassés dans des conteneurs en plein transbordement passant les douanes anonymes
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Colin Powell et Dick Cheney étaient les marionnettistes d’un conflit suivi et annoté en temps réel
Les écrans radars et les caméras relais pistant le trajet des déplacés acheminés en Jordanie et en Syrie
La Suède accueillit plusieurs milliers d’Irakiens, demandeurs d’asile, des corps en pleine tourmente
Le film de Costa-Gavras à l’aventure, une nouvelle Odyssée pour l’espèce vers un Orient scandinave
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Les diplomates, aussi, obtiennent le visa et le bon de tirage d’un droit de guerre appliqué
Les grandes capitales et les villes frontières faisant les nouveaux caravansérails des déportés
Des usines de réfugiés, dont les normes sanitaires sont fixées par des ONG dupliquant le modèle
Une ville de Capharnaüm où la Bible écluse ses vieilles rancœurs avec ce ballonnement de l’humanité
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Les hommes sont tempérés par les déchargements du ciel appauvri à l’uranium ; ils marchent
Dans des flaques d’obus, godillent entre les roquettes et ploient sous une grêle de shrapnels
Se couchent sous les ondes de choc quand des flocons de plusieurs tonnes de salpêtre se déversent
Enrobés de cobalt comme une gelée de mars laissant une cristallographie terminer l’éloge funèbre
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Les pièges artisanaux ont suffi à faire choir la moitié des soldats dans l’escarmouche du hasard
Pendant que des nappes de poussières pétrolifères se déposaient sur le désert asphalté par le vent
Les espèces mortes équarries par les supertankers qui écrèment les routes du Golfe persique
Le pétrole rendu à la nature sous les barriques de gasoil qui fuient des échappements de l’Histoire
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Au Turkménistan, au Kurdistan, en Turquie, sous les coraux de la Mer Rouge, on voyait le panache
Les glaviots de mazout s’élever à 8 000 mètres après l’incendie criminel de l’Armée irakienne
Allumant la mèche des puits reliés par le tourniquet d’un feu d’artifice de soufre et de suie noire
Un Koweït sous le tapis du désastre alors que les hydrocarbures suintaient par tous les pores aiguillés
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