jeudi 29 décembre 2011

241. L’espoir reste planté à Cuba



Des briques nues dans la gueule du Che parsèment les murs délabrés de la ville
Elles s’impriment avec un graphisme art déco sur les ruelles raréfiées de passants
Les touristes de la diaspora amènent vivres & médicaments dans leurs bagages
Seule l’initiative individuelle offrant le Viagra d’une érection économique du pays

Les carrefours sombres sont désertés en raison des pannes électriques
Le faible voltage des pylônes ajouté aux effets sacrificiels de l’embargo
Des années après le délestage de l’URSS mort dans la Baie des cochons
Des ballasts se ruant en chute libre sous les arcades d’un ciel verglacé

Le voyage de Spoutnik à Cuba a fini sa révolution, des aveux de Fidel et Raúl
Bien des lunes après 1959 et l’instauration du double peso sans valeur faciale
Les Lineamientos du commissariat au plan laissant une suggestion décisionnaire
Emporter l’adhésion des Cubains prenant en jachère les 1ères terres en indivision

Les sols cultivables sont démembrés et privatisés avec une libéralisation douce
Lorsque qu’une translation des Caraïbes s’opère du monopole à la concurrence
Les marchés des denrées et des services primaires que les nouvelles câbleries
Apportent dans les premiers foyers grâce au troc des barils contre le stéthoscope

La tentation capitaliste allèche le dernier apôtre socialiste, un homme de miracles
Prononçant le requiem de l’économie dirigée sous le soleil d’un Satan pentecôtiste
Qui pourrit les ruelles de La Havane accueillant sans domicile 500 000 pèlerins
Licenciés en 2011, puis 1,3 million après trois ans continus de purification étatique

Les hommes libérés du joug de l’État plaisantent avec deux millions de touristes
Sans avoir conscience du décret d’Allarde de mars 1791 et de la loi Le Chapelier
L’État percevant une plus-value de chagrin sur un reliquat de TVA intracommunautaire
Les politiques de distribution privilégiant les dividendes aux tickets de rationnement

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