Le ressentiment centraméricain contre le Marché commun a catalysé aux crampons une guerre du football
Sur une pelouse d’un hectare où s’enveniment les contradictions nationalistes qui lignent une touche à ras
Opposant en 1968 un Honduras en friche au Salvador dont la population passait le portique de l’exode
Pour cultiver la banane dans les terres du nord en évitant une réforme agraire que les oligarques refusaient
L’ouverture des capitaux des clubs de Premier League et l’entrée des pétrodollars dans les conseils dirigeants
L’entrée en bourse permet d’alimenter la spéculation sous la couverture des pseudos besoins de financement
Alimentée par le blanchiment d’argent des pontes de la drogue relayant sur une pelouse le bénéfice de l’herbe
Accrochant leurs stickers et blasons sur des maillots contingentés par une Fifa corrompue dans sa moelle
Le football fait un pied-de-nez à la planète amoureuse, au Qatar vivant dans un frigidaire d’argon
Climatisant les matchs négociés sur Betwin dans une poudrière décotée de prébendes géopolitiques
La justice américaine découvrant les liens entre la drogue et les crampons après l’aveu de ses sbires
Placés sous un programme de protection des témoins pour fuir une Colombie toujours fille de Carlos
Les militaires se sont infiltrés dans le cartel du football pour faire main basse sur une marinade de fric
Dont les réseaux remontent jusqu’à Miami où l’on trafique les scores avec la corruption des arbitrages
Intégration verticales de toutes les sphères d’activité partant des pieds de pavot jusqu’aux pixels de l’écran
Vendant une cote Z au joueur aguerri sniffant un rail de coke en jouant une martingale au poker menteur
Tous les narcotrafiquants préfèrent être jugés aux États-Unis organisant un nouveau cartel de Medellín
Entre les différents pénitenciers de Miami qu’ils entretiennent grâce à l’achat de matons peu regardants
Les clubs de Santa Fe et de Juventud Girardot furent les plaques tournantes du trafic de joueurs blanchis
Dans une valse des pantins entre narcotrafiquants & paramilitaires qui s’embrassent avant leur extradition
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