samedi 5 février 2011

35. Le patriarche contre la mini-jupe

L’archiprêtre Tchapline a vidé son ostensoir par une prévarication contre un tissu de dix centimètres
Descendant de Kings Road moulant les fesses des starlettes parachutées par les sixties couleur bonbon
Associant à une salope en sourdine un rouge à lèvres pâles, des bottes de vinyle, décolleté ou col roulé
Afin d’exciter une érection masculine débordant du cortex où le sperme afflue après une lecture de satin

Entre la forme classique et la pratique évasée, toutes les femmes restent des pom-pom girls
Maniant le bâton de leur libération avec le deuxième sexe masturbatoire sous progestérone
Changeant les bas et les jarretelles pour un collant ouvert en son centre où s’épaississent les vulves
La déliquescence de la culture classique allant peer-to-peer avec la joie des baigneuses de notre bain turc

L’apparence L’Oréal vêtue d’un foulard et d’un maquillage sans teint n’appartient pas qu’à la sphère privée
« L’apparence est la condition d’être de l’être », Hegel faisant son marché auprès des strip-teaseuses du coin
Quand le dress code d’un costume trois pièces s’arrête au fichu en cashmere d’une gonzesse à son balconnet
Aspergée du meilleur parfum des amygdales de l’Occident dont les hommes bavent d’être Casanova

La prépondérance du code et la multiplication des jurisprudences s’arrête paradoxalement
À cet écheveau superbe des libertés individuelles entrées en contradiction avec la liberté d’autrui
La vue de la chair s’exerçant derrière les géométries variables des bordels zippés de fermeture éclair
Dévoilant à minuit une tenue de latex que Cendrillon troque après l’appel du client à sa call-girl

Kadyrov de Tchétchénie ayant opté pour une constitution habillée d’un accoutrement décent
La jupe ou la robe longue ne se prêtant guère aux activités des putains londoniennes de la nuit
Pelant leur peau d’orange quand il fait 30°F rehaussé salopes à l’Irish coffee d’un pub où ça gueule
La nudité d’une femme renvoyant à la frustration d’un mâle tourmenté par une dissonance cognitive

Les bâtards de Grozny tirent au paintball sur les putains vêtues avec les remontants de leur minijupe
Maculant de peinture fraîche les friches du mont doré où le désir se liquéfie par l’orgasme saccadé
Il est permis aux archidiacres d’ici ou d’ailleurs de formuler un codex rétrograde au-devant des fidèles
Quand la meute assoiffée déboule à Mach III dans les porcheries qui sentent les distillats de la gerbe

Les hommes à conquête filent dans la rue les aventures spectrales qui s’emparent des numéros sous tableur
Aucun Don Juan avec l’expérience du rancard n’attend la nuit pour perdre son temps en imitant Travolta
Ils chassent à toute heure l’ONS du brave qui défie les possibles dans l’ombre des senteurs de cyprine
Une femme mouillant en silence parce qu’elle baise un premier venu en attendant son chevalier d’albâtre

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