dimanche 24 juillet 2011

148. Les clichés pop de l’overdose



La crédibilité du grunge finissait avec Kurt en 1994 lors d’un apogée qui prenait la majuscule du Nirvana
Ils déambulèrent parfois, avec Courtney, clochards, dans les couloirs parisiens à bord des vapeurs d’héroïne
Une fin suspecte qui active sournoisement un assassinat commandité par les barbituriques et la seringue
Avec les morts de Bruce Lee, d’Albert Ayler, de Janis Joplin après Pearl ou Hendrix en pleine Experience

La nécrologie d’un lendemain déjà en deuil et la publication d’une information tombée d’une ambulance létale
Le mythe urbain du Club des 27 faisant entrer une nouvelle venue aux côtés de Jim Morrison et Brian Jones
Avec le secours stupéfiant des coïncidences et de la Prédestination qui passent le cap maniaque des chanteurs
Morte à Camden au milieu des punks disparus après un dernier concert, sourde dans une salle serbe de bain

Gagnant 5 Grammy Awards sous les spots surchauffés des délires emphytéotiques du besoin d’idole
Avec son album de 2006 hommage à AC/DC truffés de beuveries, d’hormones, de soul et de cuivre
Un vade-mecum de quelque chose faisant la une des tabloïds donnant sa crédibilité à la star dépendante
Après la bravoure individuelle des Spartiates, les chrysanthèmes autodestructifs des publicités funèbres

Après de multiples épisodes de contusions et d’apologie indirecte de la marijuana qui lui coutèrent son visa
Fumant une pipe de crack au-devant des teenagers bouchés devant leurs écrans clipés par mauvaise habitude
Des allers et retours continuels en préventive hospitalière qui devint sa résidence d’été aux alcolos anonymes
Entretenant par des composés éthyles une voix crayeuse chauffée par le souvenir des divas Fitzgerald d’en finir

Nul n’entendra plus parler de Blake Fielder-Civil après le décès sur facture de la croupière des médias saxons
Alors que des touches de reggae polluèrent leur relation donnant aux fans le plaisir maintenant du manque
Dans une nouvelle sphère du Hall of Fame qui appartient aux étoiles filantes sans queue de la chanson populaire
Deux personnes à l’unisson dans l’univers des maniaco-dépressifs alimentés par une boulimie de narcotiques

Une prévalence de 1 à 3% dans la population fit de la starlette en patchouli un exemple à ne pas suivre
Elle finit crevée de fatigue, évita les redites taxées d’une énième cure de détox maniant un mixage 16 pistes
Ajoutant à des problèmes d’arythmie un emphysème qui encrassait de tabac ses poumons obstrués à 30%
Une consommatrice de stupéfiants face à une charge collective de non-assistance à personne en danger

Il fallait avoir de la classe pour ne pas saturer ses propos d’aveux pompeux, ridicules et Gaga en pâture
Il n’est pas de gloire à mourir dans un bain de crack en faisant de sa vie en résumé deux albums oubliés
L’inversion des rôles pour les plumitifs artistes voyant un cygne sur la tunique morte d’une pantin de la mode
Une tronche lourde bientôt dans son caveau suintant pour les verres qui maintenant l’accompagnent

Un jean en juste-au-corps faisait la nouvelle mode Elite des photographes sur un parterre de pipes d’opium
Le prénom de son junkie et de son mac tatoué sur le sein quand la chair s’invite dans l’encre de l’humus
Il n’existe pas de profil artistique dans les déraisons droguées par des champignons et pop-ups de l’extase
Contre cette bêtise de l’opinion voulant que l’art coupe une oreille à Van Gogh commerçant avant l’heure

Définitivement, la mort fait l’actualité comme d’un sceau que la Providence pose sur les événements
Que l’homme décachète en lisant le journal du matin dans le métro bondé par les odeurs du divers
« You know I’m no good » qui explique mécaniquement son décès dans une littérature comparée
Quelques prétendants de Pop Idol attendant en coulisses le passage des poubelles diplômés de refrains

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